Petra Kvitova révèle combien l'agression au couteau l'a marquée

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Dans un entretien avec Dnes Magazine, Petra Kvitova a expliqué comment sa vie avait changé depuis son attaque au couteau en décembre 2016. Même marcher dans la rue était difficile pour Kvitova, notamment parce qu'il a fallu plus d'un an à la police pour attraper l'assaillant.

"J'avais peur de ce qui était à côté de moi chaque jour ou chaque minute, ce n'était pas agréable. J'ai toujours voulu le trouver et savoir qui il était. Ensuite, c'était au tribunal.

Je n'ai pas attendu avec anxiété le jour où il aurait fallu y aller, mais je savais aussi que ce n'était pas nécessaire. D’un autre côté, j'ai maintenant une autre partie agréable de ma vie.

Ce qui n’est pas agréable pourrait m'avoir rendu plus forte. Mais je suis heureuse que tout cela se soit finalement terminé", a déclaré le vainqueur à deux reprises à Wimbledon.

"Lorsque je courais et que j'entendais quelqu'un derrière moi, je m'arrêtais et j’espèrais en finir. Comme tout le monde, je ne sais pas ce qui se passe derrière mon dos. C'est pourquoi je n'aimais pas aller dans les grands magasins ou les endroits où il y a beaucoup de monde.

Je n'allais même pas au métro. Parfois, je ne pouvais pas faire le plein, et d'autres fois je laissais tomber l'argent parce que je n'arrivais pas à l’attraper correctement. Cela m'a pris un an et demi, et peut-être même un an de plus avant cela pour pouvoir retrouver la forme.

Mais pendant ce temps, je ne me suis pas reposée, donc je n'ai pas économisé de l'énergie et j'ai pris beaucoup de médicaments. Mais je pouvais voir que le tennis me manquait et je sais que ça me manquera aussi quand j'aurai fini [ma carrière].

Maintenant, je pense au jour le jour." La joueuse a maintenant déménagé à Prague. "Quand je veux aller au parc, j’y vais. Pour le café ou le shopping, j'y vais. Il y a aussi un aéroport, ce qui est bon pour moi car tous les arrêts de Prostejov ne sont plus nécessaires." Elle a également évoqué le concept de sport : "Quand une femme choisit le bon sport et qu’elle s'amuse, pourquoi ne pas [continuer à] le faire? Personne ne nous oblige à faire concurrence, et si nous ne voulons pas le faire, nous ne le faisons pas.

Les femmes ont leur place dans le sport. Même au plus haut niveau. J'aime le fait que nous allions à la limite, mentalement et physiquement, et que l’on découvre au final qui a été la plus forte."