Dans une récente interview, Roger Federer est revenu sur son tempérament difficile au début de sa carrière, ainsi que sur les changements d'attitude au fil des années : "J’étais vraiment très colérique a mes débuts puis j’ai vite appris que sont les petits détails qui ont de l’importance, et que si je continuais sur cette voie les choses allait très mal se terminer pour moi", a confessé le n° 3 mondial, "je pleurais beaucoup et je balançais mes raquettes un peu partout quand je perdais, j’en ai même cassée quelques-unes, croyez moi j’ai dû faire du chemin pour apprendre à contrôler mon tempérament".
"Le moment clé de mon changement c’était en en 2001 à Hambourg", a-t-il continué, "j’ai perdu un match que j’aurais dû gagné, et mon comportement a été tellement exécrable que je me suis dégouté de moi-même, et c’est là que j’ai décidé de me calmer, et je l’ai fait,, je dirais même que j’étais devenu trop calme, ce qui explique que les gens me voyait un peu trop mou et peu compétitif", a expliqué le natif de Bale tout en poursuivant, "la décision de ne plus m’énerver sur le court a un peu eteint le feu que j’avais en moi, je n’aimais pas perdre à l’époque et je n’aime toujours pas perdre aujourd’hui, pour moi il ne s’agit pas seulement de jouer mais de gagner et perdre me déçoit toujours beaucoup.
Je ne savais pas comment trouver un équilibre entre les deux états d’esprit, la rage et le calme, j’ai finalement parlé avec mon entourage et petit à petit j’ai pu renverser la situation, en célébrant mes points et mes victoires tout en gardant une parfaite maitrise durant mes défaites".
"Aujourd’hui quand je perds j’essaie de me reprendre au plus vite, car je dois faire face à la presse, à ma famille et de toute manière la vie continuera, donc j’essaie de ne pas trop m’attarder sur ma mauvaise prestation", a expliqué le Suisse, "avec l’expérience et l’âge j’ai appris à vite analyser les causes de ma défaite, et j’essaie d’y remédier lors de mes prochains duels".
"Je donne l’impression d’être nonchalant et de ne pas fournir d’efforts quand je joue, car je parais trop calme, je ne crie pas beaucoup quand je frappe la balle, mes celebrations sont timides et ma technique est assez simple, mais derrière tout ça je vous assure qu’il y a énormément de sacrifice et de travail", a conclu le 20 fois champion en Grand Chelem.