Federer et Nadal sur terre battue et sur dur, expliqués par Gilles Simon



by VERONIQUE MARTIN

Federer et Nadal sur terre battue et sur dur, expliqués par Gilles Simon
Federer et Nadal sur terre battue et sur dur, expliqués par Gilles Simon

Lors d’une conférence de presse en marge du Masters de Monte-Carlo, Gilles Simon a expliqué pourquoi Rafael Nadal a du mal à jouer sur dur, de même que Roger Federer sur terre battue. L’Espagnol n’a disputé qu'une poignée d'événements sur cette surface l’an dernier, tandis que le Suisse est prêt à faire son retour sur ocre, à l'occasion du tournoi de Madrid en mai prochain, après trois ans d'absence.

"Le gros problème avec des surfaces dures, c’est que ce n’est pas toujours la même. Auparavant, il y avait des terrains sur lesquels on pouvait jouer avec beaucoup plus de vitesse. Aux Etats Unis, nous jouons sur du sable qui colle et qui peut bien vite blesser le genou.

Je me rappelle que quand je jouais là-bas, les courts rendaient les échanges très lents et les rebonds très hauts. Ça pouvait devenir très agressif et il y a toutes sortes de surfaces dures qui donnent de la vitesse.

Les terrains de tennis sont un peu usés et glissants mais les échanges sont plus courtes et il y a moins de risques de blessures", a-t-il raconté. "Les genoux ne souffrent normalement pas sur terre battue", a continué Simon, "Il y a des cas où l’on peut prendre une bonne position de jeu [sur dur] mais les genoux souffrent quand-même du choc lors de la frappe : cela se produit moins sur terre battue.

On peut parfois sentir une sensation au genou allant jusqu’aux cuisses en jouant sur dur. Il est vrai que sur terre c’est un peu plus compliqué de tourner autour de la balle. Dans ce sens-là, on peut dire que Roger a peut-être la même colonne vertébrale que moi, ce qui fait que j’ai peut-être la même douleur au dos que Roger.

Cela explique aussi pourquoi la terre battue peut être plus dangereuse pour lui que pour Rafa. Rafa peut glisser facilement sur terre battue mais il ne peut pas faire de même sur une surface rapide".

Gilles Simon