Au cours d’une interview, Roger Federer s’est rappelé du moment où son père Robert s'est mis en colère contre lui à cause de son comportement sur le terrain. Ils jouaient ensemble en Suisse, le futur champion étant énormément plus jeune, et Robert prit alors une ferme décision.
"J'ai eu beaucoup de chance d'avoir des parents formidables et je les ai toujours, ils m'ont incroyablement soutenu", a précisé Federer, "En jouant avec mon père, il ne me permettait pas de faire des ‘moonballs’, de frapper très haut pour que la balle rebondisse très haute.
Il ne le permettait pas parce tout le monde à la vieille école de tennis utilisait une prise continentale (...) Moi je le défiais quand même. Il s’était alors énervé du fait que je ne l'écoutais pas, et finalement il en a eu tellement marre qu'il a dit : ‘Écoute-moi, si tu veux qu’on continue, si tu continue à être comme ça, je pars.
Puis, il a dit, ‘ok, je m’en vais, je te verrai à la maison’. Il a mis cinq francs suisses sur le banc, j'ai attendu une demi-heure mais il ne revenait toujours pas". "Je suis allé voir au restaurant, il n'était pas là, je suis allé au parking, sa voiture n’y était plus", a-t-il continué, "Je me suis dit : ‘il m’a vraiment laissé ici'
Je devais avoir entre 10 et 12 ans, j'étais assez jeune. Ensuite, j'ai marché jusqu'à la station de tram, j’ai pris le tram, puis le bus et il m'a fallu environ une heure pour rentrer à la maison".
"C'était un sentiment étrange et il a dit : ‘Cela ne se reproduira plus jamais, parce que cette attitude n'est pas acceptable’ Il était très sérieux. C’est alors devenu tellement symbolique pour moi, que ça m'a poussé à toujours bien me comporter et à essayer de faire de mon mieux à chaque fois que je me présentais sur le court.
C’est comme une Croix suisse [pour moi], comme on en trouve sur les drapeaux. Une belle histoire", a conclu Federer.