Roger Federer n’a jamais abandonné lors des 1424 rencontres qu’il a disputées pendant toute sa carrière sur le circuit. Parfois le Suisse a été contraint de déclarer forfait à la veille de son match, mais une fois rentré sur le court le n.2 mondial a toujours accompli ses devoirs de professionnel, en faisant abstraction du score ou de la forme physique.
“Je ne sais pas s’il y a eu un match dans lequel j’ai sérieusement pris en compte la possibilité d’abandonner, franchement”, a expliqué Federer après sa défaite-tonnerre contre John Millman (55e Atp) en huitièmes de l’Us Open, soit la première à New York avant les quarts de finale depuis 2013.
“Je pense que je ne me suis jamais blessé au cours d’un match, alors que souvent j’ai affronté des rencontres dans des conditions précaires ou souffrant d’une blessure, peut-être à la cheville ou au genou.
Comme en 2005, lors de la finale des World Tour Finals (Atp Finals, ndlr) contre Nalbandian", a-t-il raconté, "je trainais une entorse à la cheville depuis deux ou trois semaines, je savais que c’était limite mais je menais tout de même deux sets à zéro avant que David n’égalise le score, puis 4-1 dans le 5ème avec 2 balles de break [en ma faveur].
Je me suis dit, ‘est-ce que ça vaut la peine de continuer ? Ma cheville va très mal' Puis j’ai servi pour le match à 6-5 30-30 et j’ai fini par perdre. Toutefois, dans ma tête je n’ai jamais lâché".
Roger s'étant dit embêté par la chaleur pendant le match perdu contre l'Australien de ce lundi, il a évoqué un deuxième anecdote à ce propos : "J’ai déjà pris un coup de soleil, une fois contre Davydenko à Miami (...) mais encore une fois je suis venu à bout de ce match-là et me suis senti beaucoup mieux le lendemain (...) Cela dépend de la situation, en tout cas je ne me suis jamais dit que je devrais abandonner.
Je me souviens que cela m'est arrivé uniquement quand j’étais junior : j'avais dit à mon coach que je n’allais pas continuer à cause de mon dos et lui m'a répondu ‘Stop, c’est bon’.
C’était la seule occasion où j’ai abandonné en plein match”.