Seuls ceux qui croient déjà tous savoir arrêtent de s’entrainer ! Voilà la maxime qui est souvent revenu sur les lèvres de Toni Nadal, ce qui en dit long sur la philosophie d’entrainement du Majorquin.
Uncle Toni a eu une influence énorme sur la compétitivité et l'attitude de son neveu et actuel n° 2 mondial Rafael Nadal : "Dans la vie je ne conçois absolument pas qu’on ne puisse pas constamment s’améliorer, le standard c’est le progrès, et le travail quotidien, pour s’améliorer il faut savoir que le chemin ne sera jamais facile et il faut aussi accepter les conseils de ceux qui ont plus d’expérience, aujourd’hui nous vivons dans un monde ou l’effort n’est plus vu sous un bon aspect", a déclaré l’entraineur de 58, avant d’enchainer, "quand on essaie de s’améliorer, les gens le prennent d’un mauvais œil, alors que ce qui est sûr et certain c’est qu’en mettant du sien et en faisant des efforts on a plus de chances d’avoir du succès dans la vie".
Toni a continué sur la même ligne d’arguments : "du succès ne signifie pas de remporté Roland Garros ou l’US Open, gagner un grand chelem dépend uniquement des efforts fournis, certains gagneront leurs succès en devenant les numéros 1 du monde et les autres atteindront la 100eme place mais il auront eu tout de même du succès, le succès en définitive c’est d’avoir la conscience tranquille, en sachant qu’on a obtenu le meilleur résultat possible en ayant fait le maximum d’efforts".
L’Espagnol s’est aussi exprimé sur la relation entre Rafael Nadal et son coach actuel Carlos Moya : "Je pense qu’ils entretiennent un bon partenariat, ils se respectent mutuellement et pour moi c’est le plus important, et puis Rafael à l’air de vouloir continuer à jouer malgré ses problèmes physiques récurrents, jusqu’à quand ? Seul dieu le sait, peut-être deux ou trois ans, ce que j’essaye d’expliquer c’est que Rafa n’est pas un tennisman comme les autres, c’est un joueur blessé qui donne son maximum pour continuer à jouer au tennis, et je peux vous assurer que c’est quelque chose de très difficile à faire".
Le directeur de la Nadal Academy a conclu en pointant du doigt le laxisme de la société actuelle : "Cette génération veut que tout arrive facilement, on accorde plus de mérite au fun et à l’amusement qu’au travail, ce qui fait qu’aujourd’hui au lieu d’occuper les premières places du classement a 21, 22 ou 23 ans, le joueurs n’atteignent ce ranking qu’a l’âge de 29, 30, 32 ou même 37 ans".