Interviewé par L’Equipe, l’ancien membre des Bleus en Coupe Davis Arnaud Clement s'est souvenu de sa défaite face au jeune Rafael Nadal en 2004, à l’occasion de la rencontre avec l’équipe espagnole, qui finira par remporter le trophée pliant les Etats-Unis d'Andy Roddick à Séville.
Simple teenager à cette époque-là, le natif de Manacor avait su tout de même s'imposer sur le score de 6-4 6-1 6-2. “Quand je le joue à Alicante, en 2004, c'était presque un inconnu (50e mondial).
Je suis sorti du match K.-O. Je ne m'attendais pas du tout à ça, surtout de la part d'un mec de 18 ans. En fait, tu ne comprends pas ce qui t'arrive. Il a fini par me faire exploser. À 6-4, 6-1, 5-0, Guy Forget (ancien capitaine français en Coupe Davis, ndlr) me dit : 'Bon, Arnaud, là, il va falloir que tu commences un travail de fourmi'
J'ai vu dans son regard qu'il n'était pas méga confiant (rire)”, a-t-il raconté. La compétition du Saladier n'évoque décidément pas que de bons souvenirs chez l'Aixois : “De loin, la finale de Belgrade, en 2010 [était l'ambiance la plus hostile].
Bien plus que Buenos Aires 2013, où l'ambiance était puissante mais festive. À Belgrade, c'était clairement mauvais esprit. Les gens sifflaient dès que tu lançais la balle au service.
Il y avait des craintes. D'ailleurs, on avait eu droit à une sécurité supplémentaire”. Quant au pire des cauchemars, Arnaud n’a pas d’hésitations : “La finale de 2002 à Paris-Bercy (perdue face à la Russie, ndlr).
J’avais dû abandonner quelques jours avant à cause d’un problème au bras. Paul-Henri Mathieu finit par perdre en 5 sets contre Mikhail Youzhny (ce dernier étant mené 2 sets à 0, ndlr). L’équipe était très déçue dans les vestiaires”.