Dans une interview accordée à La Repubblica, Novak Djokovic a commenté ses relations avec l´Italie, où il avait suivi sa formation lorsqu’il était adolescent. Djokovic a hâte de venir à Rome où il a remporté le titre en 2008, 2011, 2014 et 2015.
"Je suis heureux de venir en Italie. Rome est ma deuxième maison parce que je me sens italien. Je le vois : les gens me regardent avec une énergie positive. Et je le ressens sur le court et dans cette ville pleine d’histoire.
Ensuite, j´y ai beaucoup d´amis que j´ai connus au cours des 15 dernières années. J´ai toujours été attiré par la culture et la tradition italienne. À 17 ans, j´ai commencé à apprendre la langue par moi-même.
Quand je parle italien, c´est comme si je parlais serbe. Nous, les serbes, sommes très ouverts. Et nous sommes bons au sport parce que nous sommes des gens qui ont toujours eu à lutter. Nous sommes nés pour ça.
Je suis reconnaissant et fier de mes origines que j´ai embrassées, acceptées et aimées. Mais j'accepte aussi d´autres cultures. A propos de la Serbie, je voudrais ajouter ce que mon grand-père m´a dit, il marchait des kilomètres et des kilomètres, pendant des jours et des jours.
Pour la nourriture et l´eau, il fallait s’entraider et c´est pourquoi nous sommes si bons dans les sports d´équipe. Mais au fil des dernières années, ce fut le cas dans les sports simples aussi.
Je prends ma vie avec légèreté, c´est ma philosophie. Il faut être focalisé là-dessus. Ma vie est un va-et-vient, comme un ascenseur. Et quand vous tombez, vous en apprenez plus, car l´intensité de la douleur est plus forte que l´émotion du triomphe.
Les victoires sont parfois dangereuses car elles ne vous obligent pas à changer, car vous pensez que vous avez tout bien réussi. Au lieu de cela, la vie est une question d´équilibre." Le joueur serbe a également parlé de la paternité : "Ce n´est qu´en devenant père que j´ai découvert des émotions que je n´aurais jamais pu imaginer. J´ai découvert chez mes enfants une nouvelle partie de moi."