Novak Djokovic : "Il faut des changements structurels au sein de l'ATP"

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Le Serbe Janko Tipsarevic avait suggéré que les tournois du Grand Chelem devraient changer de siège de temps en temps, en considérant notamment que Roland Garros pourrait avoir lieu notamment à Rome et non pas à Paris comme chaque année.

Son compatriote Novak Djokovic, Président du conseil des joueurs au sein de l'ATP, a commenté à son tour : "Tout est possible dans la vie, je l’ai appris grâce à l'expérience.

Mais, vous savez, les tournois du Grand Chelem (...) ont plus de 120 ans d'histoire, et bien entendu nous devons respecter la tradition et tout le reste. Mais dans le même temps, nous nous devons de rendre cela compatible avec l'évolution du sport.

Vous savez, ATP n'est évidemment pas l'organisme de direction du circuit Grand Chelem. Ce sont deux entités indépendantes. Vous devez donc communiquer avec elles de manière indépendante et essayer de trouver des moyens d'améliorer non seulement le tournoi, mais également le sentiment général des joueurs".

"Il ne s'agit pas uniquement de compensations financières, mais également d'installations, de courts, de matchs et de choses comme ça", a continué Djokovic, "C'est un système très complexe.

J’en ai fait partie pendant un moment, et je l'ai dit ouvertement, j'ai le sentiment que ce genre de structure que nous avons, en particulier dans ATP, nous désavantage. J'ai vraiment perdu confiance en la structure.

Je ne pense pas que cela fonctionne bien ni pour les tournois ni pour les joueurs la plupart du temps. C'est une réalité et nous avons différentes préoccupations : les tournois et les joueurs (...) Je respecte les tournois organisés dans le monde entier.

Ils nous donnent une occasion de jouer et nous devons travailler avec eux. Mais j’ai le sentiment que nous devons changer quelque chose sur le plan structurel, car il est difficile de parvenir à un consensus lorsqu’on discute.

Neuf fois sur dix, vous allez avoir trois représentants du conseil d'administration qui seront en faveur des joueurs, puis trois des tournois qui seront contre, et le président devra toujours trouver un compromis".

"Je pense que c'est un rôle très difficile d'être président d'ATP dans un tel contexte. C'est quelque chose que nous devons changer, car nous devons pouvoir libérer la pression et les responsabilités d'un Président qui passe de gros appels à chaque fois.

Lorsqu’il satisfait une partie, l’autre en résultera évidemment défavorisée et donc très contrariée. Donc, oui, je me dis que ce n’est évidemment pas facile de changer tout de suite (...) Quand est-ce que cela sera possible ? On ne sait pas mais je suis ouvert à toutes les possibilités en tout cas", a-t-il conclu.