Novak Djokovic ne cesse jamais de considérer la guerre éclatée dans l'ancienne Yougoslavie comme le vrai tournant de sa vie : "D’un point de vue plus positif, [la guerre] m’a apporté beaucoup de valeurs (...) Je suis très reconnaissant pour cette expérience car elle m’a aidé à me transformer en une personne et un joueur de tennis digne de ce nom.
Aujourd'hui, j'ai davantage envie de travailler, de m'entraîner, pour que je puisse montrer au monde entier que ce gamin d'un pays déchiré par la guerre peut devenir le meilleur dans un sport global. Et toutes ces expériences sont certainement là pour une raison et je ne regrette rien, je ne me plains de rien", a expliqué le n.1 mondial.
"C'est mon karma, quelque chose que je devais vivre et que j'ai vécu. Si nous réussissions à traverser cela non seulement en tant que famille, mais en tant que peuple, en tant que nation, il n'y a pas grand-chose que nous ne puissions effondrer.
Historiquement, les Serbes de la région ont connu de nombreuses épreuves difficiles et ont réussi à traverser cette période. C'était donc très agréable de voir l'unité entre les peuples", a-t-il ajouté.
Djokovic a conclu par une anecdote : "L’autre jour j’étais en train de parler à mon frère et à ma femme de la plus grande image qui nous reste, de milliers de personnes rassemblées sur l'un des plus importants ponts que nous avons dans notre ville, portant des chemises avec des cibles [dessinées] et tout le monde avait peint sa tête en forme de cible et en chantant des chansons, tout en s'amusant, de manière à montrer au monde et à quiconque lance des bombes que nous sommes une cible et que nous protégeons ce pont, cette ville.
Si vous voulez l'écraser, vous devez passer sur nos corps. Que c'était beau de voir le pouvoir de l'unité et la force de la résilience".