Lors d’un entretien accordé à Eurosport en marge de Roland Garros, Rod Laver a évoqué l'histoire de sa rencontre avec la terre battue européenne : "J'étais venu ici (à Paris, ndlr) en 1956.
J'avais 17 ans (...) C’était passionnant d’avoir appris à jouer au tennis en Australie et avoir eu l'occasion de voyager. C'était incroyable. Nous pensions qu'en tant que joueurs, nous jouions généralement beaucoup sur gazon en Australie et nous avions des courts en terre très rapides.
Nous pensions que l'on pouvait frapper fort à chaque fois que la balle montait. Et bien sûr, trois ou quatre balles restaient dans le court alors que d'autres 20 sortaient. J'ai donc dû apprendre à jouer sur terre en Europe.
C'était une vraie expérience d'apprentissage. Je me souviens de Manolo Santana, qui jouait avec moi. Je voulais participer à tous les tournois en Europe. Je dois apprendre à jouer à cette surface.
Et c’est ce que j'ai fait. J'ai joué là-bas pendant environ trois ans et j'ai joué à environ six tournois consécutifs chaque année. Et finalement, j'ai compris, c'est comme ça qu'ils font.
J'ai eu l'occasion d'apprendre à jouer sur cette surface pas comme les autres".
Laver en avait profité pour saluer la capacité de Roger Federer à atteindre son plus haut niveau au moment le plus propice : "[Bien que] Roger ne joue plus tout le temps, c'est incroyable qu'il parvienne à faire exactement ce qu’il veut".