La foule, les huées, les insultes, les rancunes : le RG 2023 devient grotesque

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• Editorial

Aryna Sabalenka a attendu Elina Svitolina au filet à la fin du match de quart de finale de Roland Garros 2023, dans l'espoir de lui serrer la main. Un geste que L'Ukrainenne a considéré sur le même plan qu'une provocation.

Svitolina n'a pas serré la main de la Biélorusse et, lors de la conférence de presse, a exprimé son opinion sur l'incident sans mâcher ses mots. "Je ne sais pas à quoi elle s'attendait honnêtement, car mes déclarations sur la poignée de main étaient très claires.

Je m'attendais aux huées, elles ne m'ont pas surprise. Sabalenka a-t-elle envenimé la situation avec son geste ? Je pense que oui, malheureusement", a déclaré la joueuse de tennis ukrainienne. Mais ce n'est qu'un des nombreux moments qui rendent cette édition de Roland-Garros indisciplinée, exagérée et parfois grotesque.

Cela ressemble à une comédie noire, avec de nombreux protagonistes. Le public, les huées, les insultes, les poignées de main, les mauvais moments sur et en dehors du court.
Pour le meilleur et pour le pire, tant qu'on en parle.

Mais là, nous allons trop loin pour un sport comme le tennis. Le public comme protagoniste principal. Des sifflets pour tout le monde. Pour Novak Djokovic, pour Elina Svitolina, pour Taylor Fritz et Frances Tiafoe, pour Daria Kasatkina, Daniil Medvedev.

L'incroyable affaire du double formé par la Polonaise Aldila Sutjiadi et la Japonaise Miyu Kato. Elles ont été disqualifiées du tournoi du Chelem. Kato, à la fin d'un jeu gagné, a envoyé une balle vers le côté opposé du court avec un revers pas particulièrement puissant.

La trajectoire, très haute, a malencontreusement touché une ramasseuse de balles au niveau de la poitrine. La jeune fille a fondu en larmes de douleur, attirant l'attention de l'arbitre de chaise et du duo adverse, la Tchèque Marie Bouzkova et l'Espagnole Sara Sorribes Tormo, qui se sont alors rendu compte de la situation.

De nombreux fans étaient en colère contre Sorribes et Bouzkova, alléguant qu'elles étaient allées voir l'arbitre de chaise avec l'intention de faire passer Kato et Sutjiadi par défaut.

De plus, les fans étaient furieux de voir Sorribes Tormo et Bouzkova sourire lorsque les officiels du tournoi semblaient se mettre d'accord sur une disqualification pour Kato et Sutjiadi. Le refus d'Aryna Sabalenka de tenir une conférence de presse ouverte, où elle a été bombardée de questions sur la guerre et le président de Biélorussie Lukashenko.

Marta Kostyuk, huée par le public - le plus indiscipliné et le plus grossier de l'histoire du tournoi - après sa défaite contre Sabalenka. Et ses déclarations : "Je ne m'attendais pas à tout cela.

Je n'ai pas de réaction, mais je dois dire qu'honnêtement, les gens dans le public ont été gênants. J'aimerais savoir ce qu'ils penseront des huées dans dix ans, quand la guerre sera finie.

Honnêtement, je ne pense pas qu'ils se sentiront bien à ce sujet". Le match entre Holger Rune et Francisco Cerundolo a soudainement basculé en raison d'une mauvaise décision de l'arbitre qui a pénalisé l'Argentin dans l'une des phases principales du troisième set.

L'arbitre de chaise Kader Nouni a non seulement manqué le double rebond de la balle avant que Rune ne joue, mais il a également considéré le geste de protestation de Cerundolo comme une interruption du point.

L'arbitre a alors accordé le 15 au Danois, alors que Cerundolo aurait pu conclure avec un smash confortable malgré cette erreur. L'Argentin n'a pas du tout apprécié l'erreur de l'arbitre et a dit clairement : "J'espère qu'ils vont te mettre une amende" .

Frances Tiafoe, éliminé par Alexander Zverev, a déclaré lors de la conférence de presse : "J'ai essayé de faire participer le public parfois et de faire des choses comme ça, mais ils étaient en faveur de Sascha.

Je me suis soulevé plusieurs fois et ils ont fait ce qu'ils voulaient. Je me suis dit de rester calme et de faire ce que j'avais à faire". Daniil Medvedev est devenu le protagoniste d'un nouveau scénario avec le public pendant le tournoi.

Tout s'est passé après que le Brésilien Thiago Seyboth Wild ait touché la ligne, même si Medvedev n'était pas convaincu de la décision et s'est arrêté un long moment pour regarder la marque, croyant que la balle était sortie.

L'arbitre est descendu pour vérifier, confirmant la décision initiale et donnant le point à Seyboth. Le Russe voulut demander des explications à l'arbitre de chaise et les spectateurs commencèrent à le huer.

Face à cette réaction, Daniil a ordonné aux supporters de se taire d'un geste méchant, en mettant son index sur sa bouche. La quantité de huées a (naturellement) augmenté immédiatement après cette action du champion russe.

Puis les mots de Djokovic : "J'ai reçu beaucoup de soutien au fil des ans, je pense aux saisons où j'ai perdu beaucoup de finales ou les derniers points avant de remporter le titre. J'ai reçu beaucoup de soutien et d'amour, et j'en suis très reconnaissant. Mais il y a des individus, parfois des groupes, qui adorent vous huer dans vos moindres gestes.

Je trouve cela vraiment irrespectueux, franchement je ne comprends pas. Mais c'est leur droit : ils ont payé leur billet".