L'ATP et la WTA face à Wimbledon : un choc de titans qui ne fera pas de gagnants
by KHALIL SEMLALI | LECTURES 1708
La nouvelle, qui semble incroyable, a été lancée ces dernières heures par le journal britannique The Guardian et confirme que le climat est tout sauf serein entre l'ATP, la WTA et la LTA, l'organisation britannique qui promeut et organise tous les tournois de tennis sur gazon.
Le choix d'une confrontation entre les trois parties est dommageable pour tous. L'image du tennis s'en ressentirait. Ainsi que l'image des organismes garants réputés et de certains personnages impliqués.
Selon le journal, les deux Tours auraient donné une sorte d'ultimatum à l'organisateur concernant l'interdiction de participation de tous les joueurs russes et biélorusses. Si ce qui s'est passé lors de la saison 2022 devait se répéter, les deux associations seraient prêtes à suspendre tous les tournois au programme au Royaume-Uni cette année.
Compte tenu de l'organisation indépendante de Wimbledon (comme des autres tournois du Grand Chelem), il s'agirait d'éliminer du programme de l'année les tournois sur gazon comme le Queen's, Eastbourne, Birmingham et Nottingham.
Une menace, à toutes fins utiles, qui ouvre un dossier très intéressant et sur lequel plusieurs passionnés attendent des développements et des nouvelles. Un responsable de la LTA s'est exprimé en ces termes : "L'organisation fait face à une menace existentielle si les tournois sur gazon ne sont pas joués", tels sont les propos rapportés par The Guardian, qui a ensuite mis en évidence les dommages principalement financiers auxquels elle pourrait concrètement prétendre.
En perdant les droits des compétitions, qui sont suivies par environ 180 000 spectateurs chaque année, la LTA serait confrontée à une réduction de 20 millions de livres sterling de ses finances.
En 2019, dernière année avant la pandémie, la Lawn Tennis Association a gagné 14,6 millions de livres grâce à la vente de billets et plus de 6 millions de livres en recettes commerciales.
Cela représentait près de 30 % de ses revenus, dont la majeure partie a été réinvestie dans le sport. Les problèmes toucheraient également Wimbledon, étant donné que la lourde décision (si elle se concrétisait) réduirait considérablement le nombre de tournois au Royaume-Uni, réduisant ainsi la visibilité du tennis dans le pays.
Le choix du gouvernement anglais et du All England Club est attendu pour le début du mois d'avril : l'année dernière, les Russes et les Biélorusses s'étaient vu refuser l'accès au tournoi en raison du conflit en cours en Ukraine, ce qui avait suscité le soutien des joueurs ukrainiens, dont Elina Svitolina et Marta Kostyuk, mais aussi la vive déception d'Andrey Rublev, par exemple.
Pour l'occasion, l'ATP et la WTA n'ont pas donné de poids au Grand Chelem de Londres en ce qui concerne le classement.