Le rêve de Julien Benneteau se poursuit à Bercy : "Ma plus belle émotion"



by NICCOLO INCHES

Le rêve de Julien Benneteau se poursuit à Bercy : "Ma plus belle émotion"
Le rêve de Julien Benneteau se poursuit à Bercy : "Ma plus belle émotion"

Paris Bercy - Julien Benneteau était aux anges, ce formidable vendredi soir où il a neutralisé le Croate Marin Cilic (5e mondial)7-6 7-5 sur le court central du Rolex Paris Masters de Bercy, alors que la foule scandait son nom pour le célébrer dignement à la fin du match.

A 35 ans, “Ju” a décroché le plus haut résultat de sa vie à l’occasion du dernier rendez-vous personnel avec le tapis indoor parisien. “Là, Il est assez haut dans ce que j'ai fait dans ma carrière”, a-t-il avoué, “Et puis on verra quand ça se terminera où est-ce que je le mettrai.

C'est un peu trop tôt pour le dire pour l'instant. Mais, momentanément, c'est sûr qu'à titre individuel, c'est certainement ma plus belle émotion”. Une nouvelle fable sportive à la Française est en train de se produire, après celle du gaucher Michael Llodra demi-finaliste à Bercy en 2010.

Le tableau était “décimé” par les forfaits, comme l’a souligné le directeur du tournoi Guy Forget lui-même, mais cela ne doit pas diminuer l’exploit de Benneteau, capable de corriger Jo-Wilfried Tsonga, David Goffin et finalement Cilic en trois jours : “Je ne l'ai jamais fait.

Battre trois mecs Top 15 (...) Je pense sincèrement, depuis l'US Open, chaque semaine où j'ai joué, il s'est passé des bons trucs. L'US Open, je perds au premier tour contre Goffin en simple mais je fais quart en double en jouant bien.

Et le match contre Goffin n'est pas dégueulasse. Je vais à Metz, je fais un bon premier tour, je me fais sortir par Almagro, il sert 20 ace ce soir-là. Je perds 7-6, 7-5, 7-6, 7-6, je crois, je ne sais plus, mais je gagne le double.

Derrière, je vais à Orléans, je fais finale en faisant des gros matches, derrière je vais à Anvers, je gagne des matches en simple, je gagne des manches en simple à Bâle en enchaînant, en enchaînant.

Et donc cette constance que j'ai eue là sur le dernier mois et demi, même plus, les deux, trois derniers mois fait qu'aujourd'hui, sur ce tournoi-là où je n'ai rien à perdre parce que c'est mon dernier Bercy, parce que je suis content d'être là, parce que c'est fabuleux, tout ça, plus l'accumulation de cette confiance, fait que je produis du très bon tennis cette semaine”.

Julien est ensuite revenu sur sa décision de mettre fin à sa carrière en 2018 : “Les deux dernières années j'ai galéré. C'est-à-dire que non seulement des satisfactions comme celles-ci, je n'en ai pas eu, mais chaque semaine, il y avait plutôt de la frustration et de la déception qui l'emportaient plutôt que de la joie.

Il y a eu deux trucs très bons : la finale en double à Wimbledon et le fait d'être appelé et de jouer la Coupe Davis au mois de mars où là je me dis : ok, tout ce que j’ai fait, ça valait le coup...

Après, le reste, quand je galérais en challenger, quand je faisais de mauvais matches… Je n'ai gagné qu'un match en Grand Chelem par exemple alors que c'est ce qui me motive à mon âge, je n’ai gagné qu’un match l'année dernière à Wimbledon, autrement j’ai fait des premiers tours et j’ai eu des mauvais tirages, mais je n'ai pas réussi.

C'est dur à mon âge de continuer à y aller. Et aussi, familialement, j'ai envie d'être plus présent à la maison, plus avec ma femme et avec mon fils. Le tennis, il faut être sur la route du 1er janvier au 30 octobre pour être performant.

Cela demande un investissement et des sacrifices à beaucoup de niveaux pour pouvoir être... Et comme je n'ai pas envie de faire les choses à moitié, je n'ai pas envie de ne pas être compétitif si je ne joue pas.

Voilà” Du moins, Benneteau aura l’embarras du choix des scènes pour boucler la boucle : “Je n'ai pas regardé le classement, je sais à peu près combien de points j'ai pris, je ne sais pas du tout à combien je vais me retrouver.

En revanche, je crois que je vais avoir un luxe incroyable : c’est de pouvoir choisir là où je vais m'arrêter (...) Pour moi, de pouvoir aller jusqu'à Wimbledon, sans rien demander et de pouvoir jouer une dernière fois à Roland [Garros], croisons les doigts, j’espère ne pas être blessé et maintenir ça, mais à 36 ans, je ne peux pas rêver mieux.

Je suis béni des Dieux. Je suis allé le chercher. Je n'ai rien lâché depuis deux ans. Tout à l’heure, j'en ai reparlé avec le doc qui m’a vu, lui, au quotidien avec mon entraîneur physique faire des exercices à deux à l’heure pour mes adducteurs et compagnie, et il m'a dit : tu as donné de la force à tout le monde à Roland au CNE en voyant ce que tu fais maintenant et c'est génial.

Quelque part, je suis allé chercher ça. Je ferai un point vraiment en décembre quand tout sera passé pour faire un calendrier 2018 cohérent entre mes envies, être compétitif et être présent pour ma famille”, a-t-il conclu.

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