Paris Bercy - Guy Forget a employé une métaphore de vigneron pour décrire cette malchanceuse édition du Rolex Paris Masters à Bercy, comme par ailleurs celle de 2012, “Qui n’était pas un très bon cru”.
Pour le directeur du dernier tournoi 1000 de l’année, l’abandon de Rafael Nadal juste avant son quart de finale face au Serbe Filip Krajinovic - après le forfait de Roger Federer - n’est que la cerise sur un gâteau...
empoisonné. “Quand il est parti hier soir, après sa victoire face à Cuevas, vous l’avez vu sur le terrain, il s’est fait strappé. Quand je l’ai félicité, il avait grimacé.
Son entourage avait dit qu’il avait vraiment mal au genou”, a-t-il raconté aux journalistes. La conférence de presse a été l’occasion pour réaffirmer un concept bien clair : “On sait que le placement de notre tournoi dans le calendrier est délicat.
Lors de ma première venue en tant que directeur du tournoi en 2012, on a vu un plateau décimé”, a expliqué Forget en évoquant l’édition remportée par David Ferrer sur Jerzy Janowicz, “Sur le calendrier, on a milité depuis de nombreuses années sur la possibilité d’aller en février (...) ce n’est pas juste de déplacer le Rolex Paris Masters mais de déplacer des tournois.
Une tournée américaine réduite à ce moment-là, qui a des difficultés aussi. Pour l’instant, cette éventualité n’a pas été retenue”, a-t-il poursuivi.
L’Automne demeure une saison compliquée pour tous les organisateurs des tournois européens, d'autant plus après l’introduction de la Laver Cup à partir de cette année. “Je sais, je ne vais pas citer de nom, qu’il y a des joueurs qui ont joué cette compétition et qui ne la joueront pas l’an prochain, d’une part parce qu’elle doit partir à Chicago et autant faire une heure d’avion pour aller à Prague c’est une chose (...) mais se reprendre un décalage horaire pour repartir aux Etats-Unis, il y en a qui ne feront pas ce déplacement.
Pour ce qui est des autres, qui sont pour la plupart assez intelligents, j’imagine qu’ils tireront les conséquences de cette épreuve”. Forget se reconnaît donc dans le groupe de ceux qui ne sont pas à 100% convaincus par le bien-fondé de cette compétition : “Très sincèrement, cette épreuve - sans vouloir la condamner - était belle sur le papier.
J’ai vu de beaux matchs, il y avait une bonne ambiance (...) En revanche, cela a eu des impacts sur le tournoi de Bâle, sur le Rolex Paris Masters, peut-être sur le Masters en fin de saison. Il y a des joueurs qui ont des avis très partagés par rapport à cette compétition.
Pas de points Atp. L’avenir nous dira ce qu’il adviendra de cette épreuve. Roger Federer l’a bien soutenue et en a fait grandement la promotion. Est-ce qu’elle continuera d’exister le jour où il arrêtera?”.